Face aux évolutions des conflits contemporains, l’article examine la transformation des règles encadrant la guerre, depuis le concept philosophique de « guerre juste » jusqu’à l’établissement d’un droit international humanitaire structuré. 

Il retrace l’héritage des sociétés antiques et médiévales, où l’on cherchait déjà à limiter la violence par des codes juridiques et des conventions diplomatiques, comme en témoignent le Code d’Hammurabi et les pratiques grecques. La période médiévale, marquée par l’influence des doctrines chrétiennes et islamiques, voit émerger une réflexion morale destinée à légitimer ou à condamner l’usage de la force. La contribution de Hugo Grotius constitue un tournant majeur en posant les bases d’une approche séculaire qui distingue les règles du déclenchement des hostilités de celles encadrant leur déroulement. 

L’article met également en lumière l’avènement des Conventions de Genève et de La Haye, véritables jalons dans la protection des civils et des prisonniers, et analyse la naissance de la justice internationale à travers les tribunaux post-guerre et la mise en place de la Cour pénale internationale.  Enfin, l’article présente les nouveaux enjeux liés à l’évolution des formes et des modes de conflits contemporains tels que la cyberguerre, l’utilisation de nouvelles technologies ainsi que le développement de nouveaux acteurs de guerre. 

En somme, il invite à repenser la régulation juridique de la guerre face aux défis persistants et aux nouvelles formes de conflits dans un monde en mutation.